Noël est (déjà) derrière nous et nous voici à quelques jours de la fin de cette année 2020. Je vois circuler beaucoup de posts sur le fait que certains ont hâte de se débarrasser de cette année si particulière. D’autres regrettent de ne pas pouvoir fêter la fin d’année à grand coup de réveillon, danses et fêtes.
Je ne partage aucun de ces points de vue. Depuis deux ans, les réveillons sont assez calmes à la maison et le contexte actuel ne change rien à notre façon intimiste de changer de calendrier. Et ce que j’aime dans notre réveillon, c’est que nous préparons et partageons avec mon mari le manifeste de notre année.
C’est un processus d’échanges que nous menons sur plusieurs semaines et que j’affectionne tout particulièrement.
S’écrire une lettre
C’est la première étape. Je m’écris une lettre à moi-même.
Cela peut paraître un peu étrange mais c’est un exercice passionnant pour faire le point sur son année. Mois par mois, je me raconte à moi-même tout ce qui m’est arrivé en 2020. Et je n’oublie rien : ce qui a été difficile, les épreuves ou déceptions, les émotions que j’ai pu ressentir, les joies et les fiertés. Il est très important de s’écrire avec beaucoup de bienveillance et d’honnêteté, en reconnaissant ce qui était beau et ce qui ne l’était pas. Je vis ce processus comme une sorte de purification. Je relâche toutes les énergies négatives sur le papier, je laisse aller toutes mes émotions, mes blessures. Certains vont même jusqu’à brûler la lettre pour aller jusqu’au bout de cette purification et faire disparaître symboliquement tout ce qui pourrait entraver la construction de la nouvelle année. Pour ma part, j’ai un petit carnet dans lequel je note toutes mes pensées et que je garde comme un témoin de mon cheminement spirituel.
Car l’objectif de cette lettre est bien de faire de la place pour le neuf de la nouvelle année.
Préparer son manifeste
C’est un exercice que je fais en deux temps.
Tout d’abord, je vérifie que mes valeurs, missions et objectifs quotidiens sont toujours les bons. Je consulte ensuite, quitte à le refaire, mon tableau d’équilibre ou Balance Chart. C’est là où je note par catégorie les éléments qui me sont indispensables pour avoir une vie harmonieuse.
Ensuite, c’est le moment où je mets mes pensées en commun avec mon mari. Et c’est mon moment préféré car il nous permet de communiquer intimement sur ce qui est important pour nous en tant qu’individu, en tant que couple et enfin en tant que famille.
Nous évoquons les choses que nous voulons, les projets sur lesquels nous voulons nous concentrer mais aussi les difficultés que nous voyons se profiler. Cela peut aller de la gestion de notre budget, à nos carrières ou à l’envie de partir en voyage. C’est aussi l’occasion de parler spiritualité, amour, valeurs, famille… tous ces sujets qui sont souvent mis de côté par le quotidien.
En général, nous y consacrons deux soirées et nous utilisons un outil précieux.
Year Compass Booklet
Il s’agit d’un petit livret que vous pouvez télécharger gratuitement et en français sur le site de Year Compass. Il est imprimable ou existe en version digitale. Depuis 2012, une équipe hongroise propose et met à jour ce livret chaque année.
Cette année j’ai contribué à la traduction du supplément spécial Covid.
Le Year Compass s’organise en deux parties :
- réfléchir sur l’année écoulée
- se projeter sur la suivante
Ce ne sont pas de bonnes résolutions qui sont proposées. Ce sont des exercices, des questions précises qui aident vraiment à déceler comment mieux préparer l’année suivante et rebondir. Certains font l’exercice très scolairement, chacun dans son coin. Avec mon mari, nous le remplissons ensemble, comme un dialogue où chacun partage ses réponses.
C’est un exercice qui demande vraiment du calme et de prendre son temps. C’est pourquoi nous y accordons deux soirées. Depuis l’an dernier, nous construisons la partie de la nouvelle année le soir du Réveillon, lorsque les enfants sont couchés. C’est un moment très intime et très cosy, bien installé sur le canapé, avec une boisson chaude pour accompagner nos discussions.
Certains font cet exercice avec des amis très proches et je pense que ce peut être une excellente idée aussi.
Et après ?
Après, nous partageons notre manifeste avec nos enfants et le transformons en projet familial lors du conseil de famille du 1er janvier. Je vous en parlerai dans un prochain post.
Ensuite, ce manifeste doit vivre.
Mois par mois ou par trimestre, il faut se replonger dedans pour se rappeler ce que l’on s’était promis, ce à quoi on aspire vraiment. C’est le seul moyen pour que ce manifeste ne soit pas balayé par le quotidien et ne devienne qu’une de ces bonnes résolutions sans lendemain.