A quelle semaine sommes-nous ?
8ème semaine de grossesse
Quelle est la taille du bébé ?
De celle d’une framboise (3 cm)
Quelque chose de spécial cette semaine ?
Pas de grands changements.
Le moment le plus éprouvant ?
Cette fin de semaine. La baisse de tonus que j’avais remarquée s’est transformée en perte d’envies et de motivation tout court
Le moment le plus formidable ?
Le weekend dernier mon frère est venu nous rendre visite. Plus de 2 ans sans se voir !
Il avait son vélo avec lui et nous avons fait une petite ballade tous les 5 à travers champs avec pour prétexte de construire une cabane dans le bois. Mr A était ravi et même Little H a beaucoup ri à poursuivre son frère et à tomber sans cesse sur le sol accidenté. C’était un très beau moment de joie toute simple.
Quoi de neuf docteur ?
La routine du 1er trimestre, seins douloureux les matins, dégoût lors des repas, énorme fatigue
Prise de poids ?
+0,8kg
Nutrition ?
Si les nausées sont moins fortes, le dégoût lors des repas reste bien là. Par contre, moi qui ne mangeait presque plus de laitage j’ai très envie de fromage frais à tartiner ! Me voilà accroc du petit goût salé et frais sur une bonne tartine de pain…
Mouvement ?
Toujours sans voiture, c’est du tout vélo ! J’ajoute aux trajets quotidiens la petite ballade que nous avons faite ce weekend.
Motivation ?
Plus aucune. Se lever le matin m’est difficile.
J’ai l’impression d’enchaîner les tâches comme une automate et ce qui me faisait envie (la peinture, écrire, mes cours, mon gratitude journal…) ne me disent rien du tout.
Self Care ?
Sans motivation, la tentation de vouloir dormir toute la journée est grande ce qui m’a amené à m’interroger sérieusement sur mon état.
Réflexions ?
Si l’on parle beaucoup de baby blues, on parle peu de dépression prénatale. Pourtant 18% des femmes enceintes souffrent d’une dépression légère et entre 7 et 12% d’une dépression modérée ou sévères. C’est donc une vraie réalité mais qui est d’autant plus culpabilisante que l’on porte la vie. On est donc censée être heureuse et rayonnante de vivre ce miracle !
Dans mon cas, je ressens vraiment cette culpabilité de ne pas être bien et heureuse alors que cette grossesse est le fruit d’un combat de 3 années. Et pourtant, ayant déjà connu la dépression, je retrouve certains symptômes qui ne trompent pas comme la tristesse persistante ou le désintérêt envers mes activités habituelles. Cette semaine, ce qui a été le plus douloureux pour moi a été la projection des vacances d’été, un sujet toujours très compliqué logistiquement et éprouvant de par l’éloignement géographique de nos familles et les arbitrages imposés par les congés d’été.
Je ne sais pas si je suis actuellement en dépression mais je vois suffisamment de signes pour ne pas les ignorer. Me ressourcer par moi-même auprès des choses qui me font du bien (yoga, médiation, art, écriture) ne fonctionnent pas et n’ont même plus d’attraits. Recontacter mon psychiatre, me confier auprès d’une personne de confiance (qui se reconnaîtra sans problème en lisant ces lignes) et demander de l’aide sont donc les premières démarches que je dois mener pour ne pas laisser la situation s’envenimer.